dimanche 29 mai 2011

Quand David se prend pour Goliath…


Bon, et bien que dire si ce n’est que cette finale à sens unique a accouché d’un score que l’on pourrait qualifier « d’à-sens-unique ». On me dira que j’aurais dû le voir venir et là je rends les armes. Je fais aujourd’hui, dimanche 29 mai 2011 mon premier mea culpa. Non pas parce que le Barça a gagné ou/et que de fait de fait Manchester a perdu. Je fais mon mea culpa parce que j’ai écrit hier que ce match ne ressemblerait en rien à la finale de 2009, parce que Ferguson avait retenu la leçon. Il semble que non.

Comme en 2009, Fergie nous a refait le coup de son milieu à deux, pour contrer les 3 milieux du Barça, qui avec Messi deviennent même 4. Deux milieux, Park et Carrick qui n’ont même pas le profil de milieu défensif. Autrement dit, il a une nouvelle fois donné le bâton pour se faire battre, et là, pour le coup il a pris une sacrée branlée.

"Ce sera le plus grand matchs de ces dernières années  "

Avant l’expulsion de Van Persie, Arsenal semblait tenir le bon bout. Dominés, les gunners l’étaient, mais ils semblaient tout de même tenir le bon bout, contrarier le Barça. Avant l’expulsion de Pepe, le Real n’était pas dangereux – et comme Arsenal, il le fut encore moins après s’être retrouvé à 10 – mais le Barça non plus. Parce que mis en difficulté par la présence de Pepe dans la zone de Messi. On a reproché à Mourinho d’avoir bétonné. Et plus encore, on lui a reproché une forme d’efficacité, vous savez, ce reproche visible dans les commentaires de haine qui ont suivi la défaite du Real. Les fanatiques du Barça ont tremblé. Hier, United m’a fait pitié, au sens noble j’entends. Vraiment, de la pitié, de la compassion, les voir courir dans tous les sens dans un toro sans fin, oui c’était dur. Et pourquoi ? Parce que United s’est pris pour Goliath là où il n’était que David. Fergie avait annoncé, « ce sera le plus gros match des dernières années ». Voilà, dans sa tête le vieil homme c’est dit qu’il pourrait faire jeu égal avec le Barça. Et là où sa tactique avait un peu de cohérence en 2009, compte tenu du profil moins « Masiaien » (Masia, centre de formation du Barça) de l’équipe catalane, là c’était juste une bêtise sans nom. 

Fergie a manqué de pragmatisme, et j’en suis fort étonné. Je voyais dans le pragmatisme et sa faculté à s’adapter aux situations qui lui sont proposées sa principale qualité. Soit. On ne bat pas le Barça en jouant, pour la simple et bonne raison, qu’avant même le début du match, la configuration de celui-ci est connue : 70% de possession de balle pour Barcelone. Je veux dire par là, ce n’est même pas une surprise. La question qui se pose n’est donc pas celle de la possession de balle, mais de la manière dont il faut contrarier le temps de possession catalan tout en exploitant par un jeu vertical les 30% de possession restant. Je suis désolé, mais ce qu’à fait Mourinho, c’est ce qu’il faut faire. Parce que ce Barça là, est au-dessus de tout le monde. Mais ce Barça là n’est pas imbattable. Si Manchester avait accepté l’idée qu’il est moins bon que le Barça, qu’il s’était adapté à cette donnée là notamment avec un milieu à 3 éléments, dont au moins un au profil défensif, il aurait eu ses chances, et n’aurait certainement pas les fesses rougies ce matin. Si David s’était attaqué à Goliath avec les armes de la brute, il serait aujourd’hui célèbre comme celui qui est mort bêtement. Mais voilà le genre de bêtises qu'on lit aujourd'hui sur le blog after foot d'RMC: "Ils sont tombés avec les honneurs. A l'image de leur saison et quel que soit l'adversaire, Manchester United n'a pas renié son jeu et s'est présenté face au FC Barcelone en étant sur de sa force." C'est bien là le problème.

Le Barça ? Messi ? Je ne sais pas quoi dire. Je sais m’émerveiller devant de grandes équipes, face à de grands joueurs. Quand l’Espagne – sélection et même pays que je n’aime pas – bat les Pays-Bas en finale du mondial, je me dis que cette équipe est merveilleuse. Quand Messi fait un coup du sombrero sur Almunia – souvenez-vous, après la géniale talonnade de… Fabregas – je me dis que ce joueur est juste fantastique. Voilà. Maintenant, le deuxième but barcelonais, le but de Messi. J’ai envie de dire que oui, si on laisse autant de liberté à cette équipe, qu’on laisse autant de liberté au garçon, ben ouais, on se fait punir. Il n’y a rien d’étonnant ou de merveilleux là-dedans. C’est juste la logique d’un joueur, d’une équipe, qui est au-dessus des autres. Le Barça est suffisamment fort pour qu’on ne lui facilite pas les choses. Hier l’arbitre n’a rien fait. Mieux, j’ai même cru que le karma était en marche lorsque Rooney a égalisé – avec le petit hors-jeu de Giggs, et la main dans la surface d’Evra plus tôt. Mais comme le dit le proverbe : aide-toi et le ciel t’aidera. Le Karma ne peut pas tout faire tout seul.

Que retire t-on donc de ce qui aurait dû conclure la saison si notre très compétente Ligue présidée par un brillant avocat n’avait eu la bonne idée de mettre la dernière journée de championnat après la finale de la Ligue des Champions ?La belle image d’Abidal soulevant le trophée avec le brassard au bras. Que c’était le dernier match de Van Der Sar. Que visiblement Giggs en gère pas les dommages collatéraux de l’ennui des députés britanniques. Que le Barça est la meilleure équipe qu’il m’a été donné de voir, sûrement. Que Messi aura le ballon d’or Fifa 2011 – puisque quand il ne doit pas l’avoir il l’a, j’ose imaginer que cette fois qu’il le mérite il l’aura. Après, pour les questions de types intemporels, meilleur joueur/équipe de tous les temps etc. je ne sais pas et je n’aime pas comparer les époques. Qu’à vouloir sortir trop grand de cette finale, Manchester ressort tout petit. Et là, j’ai envie de demander à Patrice Evra : Who’s the baby ? 

Junichi.

samedi 28 mai 2011

Ca va comme un samedi qui sent la fin

Après avoir régalé ce matin sur la pelouse de Marnes-la-Coquette, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas écrire sur ce beau samedi. Et bien mes amis, par où commencer ? Certains me diront par le début, d’autres par la fin, encore que pour certains les choses commencent là où elles se terminent  pour d’autres. Alors je vais écrire au fil du clavier, et espérons que quelque chose de cohérent sortira de cet élan de générosité intellectuelle.

Oui, j’ai bien écrit « intellectuelle ». Le football n’est pas un sport pratiqué par des cons et regardé par des cons.  Bon il y a beaucoup de cons là-dedans, parfois, et c’est le cas à Lyon, ils se propagent comme un virus malsain dans tout un virage, et c’est à peu près comme ça que 10.000 cons en viennent à menacer la vie d’un homme, juste parce que leur club est troisième et joue mal. Je suis le premier à penser que le supporter a le droit de siffler, de sortir des mouchoirs blancs. Un petit « haut-hisse enculé » n’est pas très malin mais peut faire sourire. Menacer de mort Claude Puel… m’enfin, ces gens-là n’ont pas de vie ? N’ont-ils pas des problèmes plus graves, que Claude Puel ? Alors de suite, on se dit : mais pour qui se prennent-ils ? La réponse est simple. Pour des supporters français, le seul pays où le supporter supporte et décide. Y a bien la Grèce mais là je parle de championnat de football. 

Intellectuel, oui, le foot l’est aussi. La moitié des présidents de club ou des cadres de la 3F sortent de l’ENA, vous savez notre moule consanguin qui fabrique nos élites. Sauf Escalettes, modeste prof d’anglais à l’anglais douteux, sa campagne « yes we can » tellement visionnaire avant le mondial Sudaf en est la preuve.  Notre 3F, parlons-en. Chut ne le dites pas trop fort, il parait qu’il y a une élection qui va permettre d’élire le nouveau président.  Et on a le choix, mes amis ! Duchaussoy, ou Le Graet. Leur point commun. Tous deux ont le ventre bedonnant. Mais mieux encore, tous deux étaient là déjà l’été dernier en Afrique du Sud. Tous deux ont soutenu Domenech en 2008, parce que mettre Deschamps, le capitaine de France 98 et laissé une mafia qui a fait quelques trucs dans le football aux commandes, quand tu sors d’une grande école, ce n’est juste pas acceptable. Zoom sur les deux candidats, leurs forces et leurs faiblesses :

  •  Le Graët,  homme du football, président historique de l’En Avant Guingamp, ancien patron de la Ligue qui a condamné l’OM a deux ans de D2 en 1994 – Pfiou, si la Juventus et Moggi avaient été français, le club serait aujourd’hui en CFA. Soutien de Domenech, qu’il ne renie toujours pas aujourd’hui, parce que c’est « son ami ». Homme donc incapable de faire la part des choses. S’est caché en novembre 2009 après la main de Thierry Henry, négocier les contrats publicitaires pour le mondial étant certainement plus intéressant. Mouillé jusqu’à la calvitie de le naufrage sud-africain. Un bon gars de plus de 65 ans. Le candidat de rêve.

  • -          Duchaussoy, homme dont on en sait rien, et ne me demandez pas de chercher quoique ce soit sur lui. Porte très mal le costume, a toujours l’air essoufflé. A pris la présidence de la 3F par intérim, puis a trouvé qu’on était bien dans la place du boss. Ces faits d’armes : En moins d’un an, la gestion catastrophique des primes, c’est lui. Les quotas, c’est pas directement lui, mais quand t’es le patron, que l’affaire est géré n’importe comment, ben c’est toi. Donc les quotas, c’est lui. Le choix de Blaquart comme DTN, c’est lui. Donnons-lui encore quelques années, il va nourrir grassement un grand nombre de familles de journaliste.

Entre la peste et le choléra, faites votre choix. Plus sérieusement, cela m’amuse. C’est n’importe quoi. Un peu comme si Sarko se retirait, et qu’on avait à choisir entre Michelle Alliot-Marie et Eric Woerth.

Mais les élections dans le foot, ce n’est pas qu’en France. La mère patrie FIFA aussi se cherche un nouveau chef. D’un côté, Blatter, un suisse qui est… suisse ! On ne fout pas un suisse à la tête d’une institution internationale bordel. De l’autre côté, le cheikh Ben Hammam, que je ne connais pas, mais qui a au moins le mérite d’être à un âge ou a priori le viagra n’est pas un must, et surtout qui est nouveau. Et puis c'est un qatari, trop cool comment décidément le football mondial s'ouvre au monde arabe. Bon, le truc marrant, l’élection n’a pas commencé, et les deux seuls candidats font l’objet d’une enquête pour « magouilles et trucs louches ». Ah bon ? C’est pas clean la Fifa ? C’est pas une fédération internationale qui a tellement le cœur sur la main qu’elle a ouvert généreusement les portes du football au monde arabe ? Bof, j’comprends plus rien.

Entre temps on a eu la liste de Raymond Blanc. Marvin Martin est appelé, c'est bien pour lui encore qu'à la composition du groupe, je me dis que si Gourcuff ne se blesse pas, lui et son niveau de CFA2 aurait eu le droit de toucher les équipements de l'Équipe de France. Je ne vais pas m'acharner sur Gournull, il est blessé. Mais que fait encore Alou Diarra dans cette liste, ce joueur qui est le prototype même du type de joueur que Blanc dit combattre - et en plus il lui arrive de porter le brassard - qui n'a jamais été bon en Equipe de France et qui à 28 ans ne le sera jamais, qui sort de deux saisons dégueulasses, qui n'est tout simplement pas bon? Que fait Valbuena, dans ce groupe, lui qui n'a rien fait depuis - je suis tenté de dire depuis toujours - au moins son but à Anfield? Et Ménez qui ne joue plus du tout à la Roma? Et Hoarau? Et M'Villa, qui a fini dans l'équipe-type de L1, au même titre que Taiwo ou Hilton les années précédentes, preuve qu'en L1 les joueurs ne regardent pas les matchs mes tendent l'oreille à droite à gauche: "M'Villa, ouais, il parait qu'il est trop fort", hop, dans la liste. Sans tenir compte qu'il est au niveau de son équipe depuis au moins la 10e journée. Et j'en oublie.

J'ai toujours été le premier à dire que l'Equipe de France devait être un groupe fermé, pas la kermesse ou la Nouvelle Star, un télé crochet mal filmé par TF1 avec en animateur le benêt et le surfeur. Que la popularisation dont elle avait l'objet avec Domenech - genre Savidan - lui était nuisible. Mais là c'est une mafia, un gang, une confrérie. Le message envoyé est clair. Certains, aussi bons sont-ils ne toucherons jamais les équipements Bleus sous Raymond Blanc. D'autres, aussi mauvais seront-ils, n'auront jamais l'obligation désagréable d'écouter le surfeur et le benêt sur la 1ere chaine. Et on nous a parlé de changement. Entre nous, hormis la réintégration des maghrébins et du blond peroxydé qui s'est fait les croisée, mouais, bof, le changement. On a une communication différente. Ok. La communication est importante, en principe elle n'est pas censé faire tout. Et dans tout ça, je me dis vraiment, heureusement que Chamakh a eu le flair d'opter pour la sélection marocaine. Raymond Blanc semblant vouer une grande fidélité à ses joueurs, on se serait probablement tapé le remplaçant de Bendtner à Arsenal à la place d'Hoarau. Si, je vous le dis, c'est pire. Bref, si vous voyez du changement, faites-moi signe.

Alors je reviens sur des sentiers connus, un peu trop bien d’ailleurs, la Ligue 1. Un championnat de merde, n’ayons pas peur de le dire, mais bon, c’est le nôtre, alors bon… Et notre championnat est tellement nul, qu’on invente un truc assez incroyable. Alors, St-Étienne laisserait gagner Paris à Geoffroy-Guichard, comme ça si Lyon perd à Louis II contre la plus faible équipe de Monaco depuis que je suis né,, Paris ira en Ligue des Champions. Alors deux choses : oui, l’éthique, et patati, et patata. Les verts font ce qu’ils veulent. Ils ne jouent plus rien, s’ils n’ont pas envie de gagner, qu’il joue le match en mode match amical, que les supporters stéphanois sont content de contribuer à la catastrophe lyonnaise, c’est leur droit. Il y a une différence entre laisser gagner l’adversaire, et ne pas tout mettre en œuvre pour le battre. Ensuite, parce que c’est quand même là la base du faux problème, si Lyon n’arrive pas à gagner un match décisif contre le 18e du championnat, qui est je le répète le Monaco le plus nul qu’il m’a été donné de voir… et ben merde ! Et le pire, c’est que je me dis que ce scénario est possible. Perso, si Lyon ne se qualifie pas, je dis juste bien fait.

Et puis, en plus d’être nul, il faut qu’on cultive notre particularisme à la française.  Le championnat italien commence fin aout voire début septembre, tout comme le championnat espagnol. Mais ils sont terminés. Le championnat anglais débute mi-aout, mais il est terminé. En Allemagne où on a l’intelligence d’avoir un championnat à 18 clubs – nous en reparlerons – c’est terminé. Même en Grèce, c'est fini! Mais en France, non, on décide de caler la dernière journée de championnat le lendemain de la finale de la Ligue des Champions. Autrement dit, une journée de championnat où la seule curiosité réside en « qui va descendre ? » ou « est-ce que St-Etienne va se coucher ? » après un  Barcelone – Manchester… Comme si la saison de football devait à tout prix s'achever sur la médiocrité de notre Ligue 1.

Guardiola a dit : « Si nous jouons comme en 2009, nous perdrons ». Si le Barça joue comme il a joué les 10 premières minutes de la finale de 2009, c’est pas faux. Au-delà de ça, la vraie question est que va faire Ferguson ? Le Barça on sait déjà, il fait ce qu’il fait parce qu’il est doué pour le faire mais surtout parce qu’il ne sait rien faire d’autre. Cela a été visible encore une fois lors du match aller contre le Real. Le Real n’a certes rien fait à 11. Sauf erreur de ma part, le Barça non plus, ce qui, si l’on considère qu’il avait le ballon 75% du temps mais qu’il n’en faisait rien, appuie l’idée d’absence de plan B. 

Manchester devra donc faire mieux qu’en 2009. Manchester proposera autre chose que ce qu’il a proposé en 2009. Déjà, Ronaldo n’est plus là, Rooney n’est plus sur le côté, Giggs ne jouera pas dans l’axe, etc.  C’est donc la grande question, que va nous proposer Fergie ? Certainement un Manchester version 2011, autrement dit plus apte à se mettre en position de subir la possession de balle catalane, plus apte à se projeter rapidement en zone offensive. En somme, un Manchester meilleur. Le Barça est-il meilleur ? Sûrement, mais plus stéréotypé, là où Yaya Touré, Eto’o et Henry pouvait amener autre chose avec leurs profils « différents » - j’ai failli dire « noir ». Humour noir. Je plaisante. 

M’enfin, en tout cas drôle de week-end. Loin des yeux mais près du cœur, je vais supporter le PSG. Installé devant mon écran 117 cm je vais supporter Manchester. Deux équipes que je n’aime pas, a priori. Comme quoi, le foot, c’est bizarre.

Junichi

jeudi 19 mai 2011

Karma is a bitch

Ça faisait longtemps ? Je sais. Mais c’est la fin de l’année, on a tous nos échéance, et pour tenir ce blog, contrairement à beaucoup de tocard(e)s, je ne suis pas payé, donc bon… M’enfin, soyez soulagé, je suis de retour, au moins pour quelques temps.

Vous avez l’impression que le monde ne tourne pas rond en ce moment ? Que les injustices au nom de la justice s’enchainent, les dépouilles sont jetées à la mer, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. Et dans ce monde capitaliste où la rareté fait le prix,  il n’est pas rare que la véritable justice s’exerce sous un sceau qui dépasse le pouvoir des mains de l’homme. « Karma is a bitch ». Oui, le Karma est une vraie garce, rancunière et capable d’une prose presque biblique lorsqu’elle dépose de sa plume  ses mots sur des pages jaunies par le temps, que l’on croyait inutilisable.

A l’échelle minime du ballon rond, cela donne à peu près ceci : 

« Par pêché de vantardise, Gregory Coupet fauta. Souffrant de maux sévères au genou, ce fut des gradins de l’arène de Parc des Princes qu’il vit son second laisser franchir maladroitement le ballon de foot dans les filets de son armée bleus.  Loin de réconforter son jeune homologue, déjà en difficulté dans les rangs de la section du PSG, Gregory ajouta au malheur public du jeune gardien au cheveux grisonnant répondant au nom de Mickael Landreau, en disant ceci : « je pense que je l’aurais arrêté ». Gregory, s’il ne tua point par l’épée, et s’évita donc à mes yeux un châtiment immédiat, sera puni, en temps, et bien entendu, en heure. »

Voilà, 4 ans plus tard, Coupet se retrouve face à Landreau. Et le voilà qui sur la frappe du binational Obraniak, ce joueur monstrueux, remplaçant à Lille, sur les tablettes des plus grands clubs, que nous échangerions volontiers contre d’autres binationaux qui ne le sont plus puisqu’ils nous ont choisi – Nasri, Ben Arfa – Greg se troue. Ou s’il ne se troue pas, il nous offre une situation de « je pense que je l’aurais arrêté ».  Finir sa carrière là-dessus… Merde. Et pour mieux le narguer, le Karma lui a laissé la possibilité de sortir un pénalty, la frustration étant après la culpabilité le pire des sentiments. Karma is a bitch.

Parler de Domenech et du Karma, est-ce nécessaire ? Je passe à autre chose.

Bientôt la finale de la Ligue des Champions. Barcelone – Manchester United. Forcément, Barcelone est favori, le club catalan, d’après Cruyff – penseur à la pensée unique donc souvent contestable que l’histoire a rendu incontestable -  a imposé une telle domination sur les 3 dernières années, une hégémonie - ce sont là ses mots – sans équivalent en Europe. Cette finale est donc « l’apogée » de la Pep team. Bon, moi je sais qu’en général, après l’apogée vient la chute, je suis curieux. Curieux de voir cette finale entre ce Barça si extraordinaire et cette équipe anglaise là qui joue en rouge. Manchester c’est ça ? Cette équipe qui vit sous l’hégémon catalan, comme tant d’autres, cette équipe qui… mais attendez ! Manchester, ce n’est pas l’équipe qui après ce match aura participé à 3 des 4 dernières finales de Ligue des Champions – une de plus donc que le Barça ? Ce n’est pas cette équipe championne d’un championnat autrement plus relevé que la Liga ? Ce n’est pas cette équipe dont les qualifications en finale ne souffrent aucune contestation, ne soulèvent aucune question ? Je suis curieux de voir cette finale, et je me dis que si le Karma fait bien les choses, Alvès se fera expulser pour rien, Vidic sauvera les siens d’une main dont il a le secret, Mascherano donnera la victoire à Manchester sur un csc façon ISMAËL Valérien. Karma is a bitch. Qu’on me taxe d’anti-ceci, d’anti-cela, s’il sévit, j’en serai ravi.

Junichi.

mardi 10 mai 2011

Les Chroniques de la Ligue 1 : Journée 34 Le Bilan




Serait-il l'heure de faire mon mea culpa ? Je pense que non, attendons de voir ce que Lille va faire ce soir à Saint-Étienne. Cependant, mon pronostic de voir l'OM champion de France deux années de suite me paraît désormais un peu ambitieux. Avec quatre points d'avance sur Marseille, le LOSC a plus que jamais son destin entre les mains, mais quatre matchs restent à disputer et « mathématiquement, rien n'est fait ». Suspense !

L'affiche de la journée opposait les deux Olympiques. J'ai lu dans la presse que le match avait été « spectaculaire »... moi j'ai surtout vu des erreurs défensives et une fébrilité à conserver le score déconcertante pour des équipes de ce niveau, passons. J'aurais aussi aimé voir le déroulement de la rencontre si le but de Rémy avait été accordé (l'arbitre ayant sifflé faute pour une main d'Ayew imaginaire), passons. Diawara, Lisandro, le duel n'est pas équitable (logique), faute (logique) et penalty transformé par l'Argentin. Dominer n'est pas gagner, contre attaque, Delgado dribble, Delgado marque, ça fait plaisir de voir un joueur de foot jouer au football. Dans la minute suivante, Briand remise parfaitement pour Jordan Ayew qui centre pour Lucho, Marseille revient. Corner, but de Rémy du genoux ou du nez, égalisation ! Sa joie devant les supporters de son club formateur est juste géniale... après tout il n'a pas joué beaucoup devant eux donc il peut se le permettre. Le match s'emballe, on se dit que l'OM peut aller mettre le troisième but significatif de victoire, coup franc anodin, Cris s’emmène le ballon du dos, reprise de volée, 3-2 pour Lyon, c'est plié.
Marseille se retrouve donc à quatre points du leader Lillois qui s'est imposé à Nancy 1-0 et vois revenir l'OL à seulement trois point de leur deuxième place.

Paris aurait pu l'emporter à Monaco, mais Chabbert en a décidé autrement. Le gardien Monégasque a sorti un gros match et permet à ses camarades de prendre un nouveau point dans la quête du maintien. Les Parisiens restent eux à deux longueurs des Lyonnais et la qualification pour le tour préliminaire de la ligue des champions est totalement dans leurs cordes.

Rennes n'a plus de joueur, Rennes n'a plus de chance, Rennes est nul et Rennes n'a plus gagné lors de ses 8 derniers matchs. Défaits 2-0 à Valenciennes, les Bretons voient leur cinquième place menacée et à ce train là, la qualification en Europa League n'est pas encore acquise...

L’événement de la journée fut aussi la démission de Tigana. Perdre 4-0 à domicile, avoir le sentiment d'être lâché par ses joueur et surtout savoir sa fille insulté en tribune... c'est de trop. Il est temps que la saison se termine à Bordeaux, repartir avec un nouveau staff, vendre les joueurs qui ne se sentent plus concernés par l'avenir du club et reformer une équipe solidaire sera le chantier estival en Aquitaine.

En bas de classement, Brest, Auxerre et Valenciennes (tous trois à 42 points) se sont donnés droit à un joker, 4 unités les séparent du 18ème et avec un maintien estimé à 44 ou 45 points, une victoire pourrait suffire à leur bonheur.

J'ai le souvenir d'un Nancy qui errait en milieu de tableau, j'ai le souvenir d'un Nancy a priori maintenu en Ligue 1, j'ai le souvenir de l'annonce du départ en fin de saison de Correia, et puis j'ai eu le souvenir de Laurent Blanc à Bordeaux l'année dernière et quand je regarde le classement, je vois Nancy, relégable, est-ce un signe ?

Malela. 
 

Une semaine en coulisse... Semaine 12

La semaine passée a été marquée par les déclarations autour de l'affaire des « quotas ». Vous avez sûrement déjà entendu les principales donc nous vous proposons celles qui ont fait le moins de « bruit ».

Puisque la polémique réside sur l'utilisation du terme « quota », François Blaquart tente de défendre Laurent Blanc en expliquant que ce dernier aurait très bien pu ne pas avoir entendu ce mot : « je peux comprendre, étant donné qu'il n'a été utilisé qu'une seule fois - je reconnais de manière extrêmement maladroite - que Laurent ne l'ait pas entendu. »

Certes des propos déplacés ont été tenus lors de cette réunion du 8 Novembre, mais Yannick Noah a-t-il le droit d'être autant réducteur : « Laurent Blanc dit : les Blacks ils courent plus vite, parce qu'ils sont plus costauds. » Le réduisons nous à un « tennisman qui chante des chansons pieds nus » ?

L'affaire n'a pas échappé non plus au « Malcom X » du football français Lilian Thuram. S'insurgeant contre cette « situation », il a été repris par Christophe Duggary de façon surprenante, une anecdote futile mais qui pique, et chez Junichi et Malela, on aime quand ça pique : « Le soir du 12 juillet 98, nous étions tous dans le vestiaire. On faisait des photos entre nous avec la Coupe. Et là, j'entends, et je ne suis pas le seul : Allez les blacks, on fait une photo tous ensemble. Sur le coup, ça ne me choque pas parce que je n'ai pas l'esprit tordu et que je connais Lilian, qui n'est ni facho ni raciste. Et là, Frank (Ndlr :Leboeuf) l'interpelle et lui dit : Eh Lilian, qu'est-ce que tu dis ? Imagine si nous on avait dit : Allez on va faire une photo entre blancs les gars... Je souhaite juste qu'il fasse preuve de retenue désormais. »

Si l'on devait choisir une déclaration ce serait celle-ci, remplie de tendresse et de romantisme, Petit demande à Zidane de prendre part au débat : « même si on n'est pas les deux meilleurs amis du monde, j'implore Zizou de sortir de sa réserve, pour essayer de calmer le jeu et pour essayer d'être la voix que tout le monde va écouter. (...) Zizou, si tu m'écoutes, même si tu ne me portes pas dans ton cœur, sors de ta réserve car on a besoin de toi ce coup-ci. »

Pour finir, entre aveu de faiblesse et cri de colère, Samir Nasri revient sur sa saison : « je m'en fiche d'avoir été élu deuxième meilleur joueur de Premier League, j'aurais préféré remporter le championnat. Depuis que je suis professionnel, je n'ai jamais rien gagné. J'ai toujours perdu lorsque j'ai disputé des finales et terminé deuxième en championnat. »

vendredi 6 mai 2011

Une humeur...

Je vais commencer par une anecdote. Je devais avoir entre 13 et 14 pas plus, pas moins, un soir d’avril. J’ai été invité à une boom d’une fille que je ne connaissais pas, mais apparemment, ma présence à cette soirée était de celles qui étaient indispensable. Ouais, je contribuais à rendre sa soirée « in ». La garce, elle n’avait même pas penser à inviter sa meilleure ami, une « no life » qui parce qu’elle était justement une « no life » lui avait fait tous ses cartons d’invitations. Une sorte de traiteur, « livre et casse-toi ». Bref, le décor est posé, j’en viens à l’anecdote. Il y avait deux garçons qui couraient après la même fille. Un plutôt beau gosse, il faut donc comprendre : ensemble lacoste vert, banane, casquette, chaussettes, chaussures, tout. L’autre, en pleine puberté, la voix encore hésitante sur sa mue finale, les dents pleines de ferrailles, bref, le bon pote. Au moment du slow, le « beau » plein d’assurance s’est levé, a invité la fille canon de l’époque, il faut donc comprendre : des seins bien formés, un string, et un petit air « slut » qui aujourd’hui doit sûrement lui être inutile. Elle a dit oui, il l’a pécho en lui fourrant sa langue aussi loin que possible. Quelques idiots ont crié « whouhou », j’en faisais partie. Puis j’ai vu le boutonneux, un peu triste, il me faisait pitié. En fait, il m’avait toujours fait pitié, ouais, la vie est parfois injuste et jonche le parcours de certains d’un nombres d’obstacles… m’enfin, là il était triste, et j’sais pas, je me suis dit que je devais aller lui parler. 
 
-          - Ca va ou quoi ?
-          -Putain, si j’m’étais levé avant lui, c’est moi qui l’aurait pécho.
-          -Tu crois ?
-          -Elle a pris le premier, c’est tout.

Il avait tout faux. S’il s’était levé le premier, elle aurait feinté un « repoudrage » de nez, un sms sur son portable Alcatel, un début surprise de règle. Avec le recul, il est vrai qu’elle avait la dalle, mais soyons sérieux, il n’avait aucune chance. Il ne comprenait pas que ce qui marchait pour un autre ne fonctionnait pas forcément pour lui.

Tout ça pourquoi ? Christophe Dugarry a voulu défendre son pote Laurent Blanc en sortant cette phrase de Lilian Thuram prononcée en 1998, « venez les blacks, on prend une photo entre nous », où quelque chose comme ça. Et il dit, « si nous on avait dit ça… », donc comprendre, « venez les blancs… ». Bon je reconnais que l’anecdote – la mienne – est pourrie, mais ce qui s’applique à l’un ne s’applique pas forcément à l’autre. C’est injuste ? Pas tant que ça.

Premièrement, cela reviendrait à comparer la position des noirs de l’Equipe de France en 1998 à celle des blancs. Lama, Henry, Diomède, Dessailly, Thuram, Vieira. Voilà, je les ai tous cité, ils étaient six. Autrement dit, à six ils représentaient l’image que je grossis d’un petit groupe de parvenus qui a réussi à s’intégrer dans une autre « communauté », ont remporté une guerre, et en sont fiers. Forcément, si Leboeuf dit « venez les blancs », il exclut de facto la minorité visible. Mais là encore, Dugarry, sait-il seulement ce que c’est, qu’être une minorité visible. Peut-on imaginer un seul instant, aujourd’hui, un joueur dire « Venez les blacks » ? Je ne le pense pas. 

Deuxièmement, j’ai un jour lu la biographie de Marcel Dessailly, le noir le plus blanc de France, qui parle de ce groupe de « black » que tout le monde appelle ainsi. C’est un groupe de jeune, qui passe son temps à écouter de la musique, à chambrer, et parfois, Deschamps lui dit « oh Marcel, tu fais quoi avec les jeunes ? ».  Dans ce cas de figure, et je n’en sais rien, peut-on reprocher à un groupe qui s’est apparemment constitué sur des affinités particulières de faire une photo de groupe ? Je n’en sais rien.
 
Ce que je sais c’est que tout ce que j’ai écrit plus haut est inutile tant ceux qui accusent Thuram X ou défendent Blanc se trompent de sujet. Thuram ou les autres ont tous dit que Blanc n’était pas raciste. Et la question aujourd’hui n’est pas de savoir s’il est raciste ou non. La question est de savoir si l’idée de quotas sur des gamins de 12-13 ans, voire même l’idée de quotas tout court est acceptable. Et là, personne, surtout pas Dugarry ou Lizarazu, ni même Jacquet ne veut répondre à cette question. Guy Roux y a répondu par un « on en profite plutôt bien quand même ». On est d’accord, on n’est pas d’accord, il y a répondu.

Junichi.

Les Chroniques de la Ligue 1 : Journée 33 Le Bilan



Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas fais le bilan de la journée, mais je tenais a vous faire partager le message que Jean Fernandez m'a envoyé : « tu m'excuseras auprès de tes amis supporters Marseillais, j'aurai préféré les laisser gagner, mais il faut me comprendre, on a besoin de point pour se maintenir. »


Malela.



lundi 2 mai 2011

Une semaine en coulisse... Semaine 9, 10, 11


Après une petite période d’absence, voici le retour d’ « une semaine en coulisse ». Condensé de ce que vous avez peut être loupé.

Mourinho à Manchester ? Il faudra patienter. Ferguson : « avec José, nous sommes très amis, mais je suis en bonne santé, et je n'ai pas l'intention de lui laisser la place tout de suite. Il lui faudra être très patient. »

Gignac et les sifflets : « forcément, ce n'est pas plaisant. Mais en y réfléchissant un peu, en fait, ça me rajeunit. Je me revois lorsque j'étais gamin dans les tribunes du Vélodrome, j'étais le premier moi aussi à siffler un Dugarry quand ça n'allait pas.»

Ça a le mérite d’être clair. Ribéry : « c'est une bonne décision, ça va nous libérer. Personnellement, le limogeage de Van Gaal me laisse complètement indifférent. »

La guéguerre Lacombe/Puel continue. Parole au bras droit de Jean-Michel Aulas : « si un entraîneur ne remporte pas un seul trophée pendant trois ans, dans un club qui venait d'être champion de France sept fois de suite, la situation est forcément un peu compliquée. Les autres entraîneurs avaient recruté des joueurs moins chers et avaient mieux réussi. Cette saison est comme la précédente : fatigante. »

Selon vous Diawara est plus vodka pomme ou whisky coca ? « Une réputation peut niquer une carrière. J'ai des entraîneurs intelligents. S'ils écoutaient ce qu'on dit, j'aurais arrêté depuis longtemps. Si j'étais un alcoolique, Laurent Blanc, Guy Lacombe ou Didier Deschamps m'auraient-ils recruté ? Je suis un mec qui picole et je fais partie des meilleurs défenseurs en France, j'ai été nommé parmi les dix meilleurs défenseurs centraux de l'UEFA en 2010. Si c'est ça, il y en a plein qui devraient picoler. »

Pape Diouf revient sur les révélations du site Mediapart : « j'ai pris connaissance de ce débat qui, à mon avis, est un faux débat. Savoir si la réunion dont on parle a eu lieu ou non me paraît complètement superflu. Je ne dis pas qu'elles sont vraies, mais je ne suis pas étonné par ces révélations. La vérité est la suivante. Le football français est à l'image de sa société. Le football français est raciste, il exclut. »

Le meilleur joueur de tout les temps c’est lui ! Quand Pelé parle de Pelé : « personne n'a accompli ce que Pelé a fait. Etre champion du monde à 17 ans, gagner trois Coupes du monde et marquer plus de 1208 buts, il y a juste lui. Jusqu'à maintenant personne d'autre ne l'a fait, donc pour moi, Pelé est le meilleur. »

Adebayor a du flow : « nous parlons d'un jeu d'hommes. Chaque fois que nous jouons contre le Barça, chaque fois que nous les touchons, ils vont au sol et pleurent comme des bébés. Tout le monde parle du fair-play de Barcelone mais ils en sont loin. Ils doivent arrêter. »

The Special One dans toute sa splendeur : « nous entrons dans un nouveau cycle. Jusqu'ici nous avions un tout petit groupe d'entraîneurs qui ne parlait jamais des arbitres. Ensuite, un groupe qui critique les arbitres quand ils font des erreurs, un groupe auquel j'appartiens. Avec les déclarations de Pep Guardiola, nous entrons dans une nouvelle ère, avec un nouveau groupe où il est tout seul, celui où on critique le choix de l'arbitre. Personne n'avait jamais vu ça. »