Prions mes frères...

Début de la deuxième semaine de Ligue des Champions, avec l'entrée en lice de nos représentants made in L1, nos deux olympiques, Lyon et Marseille. Le sentiment général est qu'on va prendre un bon bouillon, qu'on fait peur à voir jouer, qu'on est nul, tout simplement.

Les chiffres sont pourtant en notre faveur, très clairement. Le Real n'a pas franchi la barrière des 1/8e depuis maintenant 6 saisons – autrement dit une éternité pour ce club – et Lyon n'a jamais perdu contre le Real. Mais voyons les choses objectivement, ce club a baigné pendant près de 6 ans justement dans le n'importe quoi, et a glané des titres nationaux sur cette période parce qu'au Barça c'était encore plus n'importe quoi – et oui, nouveaux supporters catalans, le Barça n'a pas toujours été parfait. En fait sur cette période, le Real a pris 3 titres de champion d'Espagne, un avec les galactiques – d'ailleurs le seul des galactiques – et deux d'affilés sur les deux dernières saisons de Rijkaard, celle où Ronaldinho est définitivement devenu alcoolique. Au-delà de ça, cela fait longtemps que ce club marche sur la tête. Et ne nous trompons pas, l'an passé encore c'était n'importe quoi. Alors est-ce que le Real va arriver en sénateur comme l'an passé? Pardon. Est-ce que le Real de Mourinho va arriver en sénateur comme l'an passé? Je ne le crois pas. Est-ce que le Real de Mourinho est désorganisé comme l'an passé? Je ne le crois pas non plus. Et Lyon sans Lisandro « le nerveux », c'est pas la même chose. Peut-être que Gourcuff... non, désolé, je m'égare. Ceci dit, soyons optimistes. Ces matchs-là ont souvent révélé un joueur Lyonnais, genre Carew, genre Pjanic, genre Makoun. Si un truc chelou doit se passer cette année, je mise sur Toulalan ! La clé du match? La foi mes amis.

Pour l'autre match, celui de mercredi, on peut également ressortir les livres d'histoires. Oui, Marseille, en 1999 avait battu le champion d'Europe en titre Manchester United, 1-0 au stade Vélodrome sur un but de Gallas du pointu et avec Stéphane Trévisan dans les buts. C'est dire l'exceptionnalité du truc quoi. Allez, amusons-nous et ressortons la feuille de match de l'époque. Pour Marseille : Porato – Blondeau; Gallas; Berizzo; Perez – Issa; Dalmat; Luccin, Brando; Pirès – Ravanelli. L'équipe de demain sera a priori plus forte, le Manchester de demain le sera aussi, a priori. La blessure de Gignac? Mouais, bof. Pas une grande perte à mon sens. Ayew est plus intelligent en plus d'être meilleur, et dans ce genre de match, l'intelligence est primordiale. Et puis, il y a eu, comme souvent à Marseille, un certain folklore qui a entouré le match. On a eu le droit à cette information hilarante, « Valbuena, priorité de Manchester United pour remplacer Giggs ». LOL. Danny Wellbeck est juste trois tons au-dessus de ce joueur. On m'a dit un jour, alors que je rappelais que ce joueur n'avait tout simplement pas le niveau de l'Équipe de France, et qu'il faisait parti des nombreux joueurs qui eux pourront dire « merci Raymond », qu'il avait frappé fort lors de sa première sélection dans ce match pourri contre le Costa Rica à Bollaert, en marquant avec le numéro 10 sur les épaules. Yep. Faubert aussi a fait ça.

Sur le match, Marseille va affronter une équipe solide mais incapable de faire le jeu, qui contrairement à l'impression qu'elle donne ne maitrise pas complètement son sujet. Mais United, c'est solide. Qui de Rémy, de Lucho ou encore Brandao leur posera des soucis offensif? Je vois déjà le duel Brandade – Vidic. Cela peut être marrant. Et puis si cette équipe est incapable de faire le jeu, elle a suffisamment de talents devant pour faire la différence. Allez, je me mouille, mon pronostic sur ce match, un 1-0 moisi. Pour qui? La première équipe qui marquera. La clé du match? Pour nous téléspectateurs, la foi. Le match s'annonce pas intéressant, et on va devoir supporter Christian Jean-Pierre pendant 90 minutes. Si vous avez Skysports, zappez.

Junichi.