R9

J'ai regardé la finale de la coupe du monde 98 avec le maillot de Ronaldo sur les épaules. Mais après le 3-0, je me suis trouvé un nouvel héros, je vous en parlerai un jour, mais aujourd'hui, j'ai envie de me souvenir, envie de me rappeler.

Je me souviens avoir pleuré pour avoir les fameuses R9 argentée. Je me rappelle avoir couru les bras écarté après mon premier but. Je me rappelle avoir passé des heures sur la pelouse devant chez moi a répété les gestes décrits et racontés dans le manuel du petit Ronaldo. Je me rappelle de son match au parc des princes face à la Lazio, et je me souviens avoir crié en assistant au premier flip-flap de ma vie. Je me rappelle de sa première blessure, et plus encore de la deuxième, qui a gâché le plaisir, et l'excitation de l'attente de son retour sur les terrains. Je me souviens de son retour, et de son coup-franc en pleine lucarne en Série A, puis de sa joie. Je le revois courir, pour célébrer ce but, se tenant la jambe et faisant mine de boiter, l'air de dire, "je suis plus fort que le mauvais sort". Je me souviens de sa coupe ridicule et de tous les gamins l'imitant dans les cours de récréations. Je me souviens de son pointu face à la Turquie, et des ses bras, comme toujours écarté. Je me souviens de son premier but en finale. Je revois Rivaldo la jouer solo, Kahn meilleur gardien du monde alors relâché la balle dans les pieds de R9. Je me souviens de lui, entouré par ses coéquipiers, en larme, dans le rond central. Je me rappelle de son arrivée au Real. Je me rappelle de son premier match qu'il célébra d'un doublé contre Alavès. Je me rappelle aussi ses prises de poids et cette réflexion que je me fît alors: "même s'il pèse 200kg, ce sera toujours lui le meilleur".

Je me souviens l'avoir souvent traité de gros, mais toujours avec une affection particulière. Et pour tout ce dont je ne me souviens pas, la magie de youtube me le rappelle, me le fait découvrir, de nouveau. Je me souviendrai toujours de Ronaldo.

Junichi.