13 ans plus tard...

Quoi de mieux qu’ouvrir son blog par un France Brésil ? Tout le monde se souvient de cette nuit de 1998 où le pays vibra au rythme du « 1 et 2 et 3…0 » ; en particulier la cheville de mon père qui se retrouva plâtré après quelques verres et une chute fortuite dans sa chambre. 13 ans après, les joueurs ont changé,  les uns ont ajouté une étoile à leur palmarès, tandis que les autres ont échoué aux tirs aux buts, les sélections ainsi que les sélectionneurs ont connu la critique mais le lieu reste le même et l’affiche garde tout son prestige.

A l’annonce des équipes types, pas de surprise côté bleu, Blanc reste fidèle à son système avec deux milieux défensifs, un créateur, deux ailiers et une pointe ainsi qu’à ses joueurs ; en revanche Menezes a fait tourner, il veut tester des nouveaux joueurs. Le terme « amical » prend ici tout son sens.

Le match commence et je m’aperçois que Lloris a troqué son maillot de gardien contre un sublime pyjama bariolé de rouge, de là à dire que ses relances au pied en sont symptomatiques, il y a un pas que je n’oserai franchir. A 11 contre 11 la France est dominée, étouffée, sans être dangereux le Brésil garde la maîtrise du ballon et le milieu de terrain français est fantomatique. Hormis une frappe de Benzema non cadrée sur une superbe passe de Gourcuff  et une ola inattendue qui a remplacé les sifflets d’antan rien à se mettre sous la dent. Rien à se mettre sous la dent jusqu'à ce pied haut d’Hernanes sur la poitrine de Benzema qui lui vaudra un rouge. En supériorité numérique la France aura peut être une chance, mais je ne suis pas convaincu des bienfaits de cette exclusion, en quelque sorte le match et les enseignements que les sélectionneurs pourront en tirer sont tronqués. En cette fin de première mi-temps Mexès réalise de bonnes interventions, et je me demande subitement pourquoi son nombre de sélection ne se porte qu’à 20 unités.

La seconde mi-temps démarre, logiquement la France a plus la possession du ballon et à la 54ème minute sur un très bon travail de Menez, Benzema reprend du plat du pied le centre dans le but vide. Deux minutes plus tard Julio César démontre qu’il est bien le meilleur gardien du monde en effectuant une superbe parade sur une tête à bout portant de l’attaquant français. Sur une pelouse en mauvais état les français gardent le contrôle du match face à des brésiliens résignés à défendre. Quelques changements plus tard et le coup de sifflet final donné on retiendra le très bon match de la charnière centrale des bleus ainsi que de Karim Benzema très en vue ce soir, disponible pour ses partenaires et auteur du but victorieux.

Difficile de tirer des enseignements de cette rencontre tant l’expulsion d’Hernanes a eu d’importance dans la physionomie du match. Des joueurs ont marqué des points et ont confirmé les certitudes de Blanc, d’autres ont été inexistant ou ont (à nouveau) déçu, mais cette victoire devrait à coup sur faire du bien au groupe en vue des prochaines échéances qualificatives pour l’Euro 2012.

Malela.